Procédure pour l'apport d'amiante
Les déchèteries ne reçoivent ni l’amiante, ni les plaques de fibrociment.
Pour l’apport d’amiante à l’ISDND, quelques démarches administratives sont à réaliser (48 heures avant le dépôt des déchets) :
( Fiche d’Information Préalable (FIP))
( Notice explicative pour amiante)
L’apport des déchets se fait uniquement sur rendez-vous auprès des services de l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) au 03 88 86 18 22 à partir de la réception de la fiche d’information préalable (FIP) valide.*
Il y a plus de 35 ans nos déchets ménagers étaient pour la plupart enfouis dans des décharges brutes communales non contrôlées.
Aujourd’hui la préoccupation environnementale a investi le domaine des déchets, les décharges sont devenues des Installation de Stockage, sites « industriels » contrôlés.
L’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) du SMICTOM Nord Alsace existe depuis 1977
Il se trouve sur l’emplacement de la décharge communale de Seltz et une ancienne carrière de tuiles. Il accueille annuellement quelques 20 000 tonnes de déchets issus des 11 déchèteries du SMICTOM ainsi que des déchets industriels banals provenant d’entreprises.
L’ISDND est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) autorisée par le Préfet (arrêté préfectoral du 28 novembre 2006) et exploitée de façon à limiter son impact sur l’environnement.
Déchets acceptés à l'ISDND
Les déchets industriels banals des entreprises
Le contenu des bennes « encombrant » des déchèteries
Les déchets d’amiante provenant des communes du territoire
Photo : ANSES
L'exploitation des casiers
Les camions se présentent au poste de contrôle pour y être pesés et passent devant un portique de détection de radioactivité. Un premier contrôle visuel est aussi réalisé à l’aide d’une caméra, afin de vérifier la conformité du déchet.
L’ISDND repose sur un terrain naturel argileux de très faible perméabilité qui ralentit fortement la vitesse de diffusion des eaux de pluie (plus de 30 ans pour parcourir 1 mètre).
Par ailleurs, le fond des casiers de l’ISDND creusé dans cet argile est étanché par une géomembrane en plastique (PEHD) soigneusement soudée pour renforcer l’imperméabilité de l’équipement.
Barrière passive ou étanchéité naturelle
La barrière de sécurité passive correspond au sous-sol de la zone à exploiter et doit permettre la prévention de la pollution des sols, des eaux souterraines et de surface à long terme.
Celle-ci est faite de matériaux naturels présents sur le site (couche géologique argileuse de très faible perméabilité)
Barrière active ou étanchéité rajoutée
Afin de renforcer l’isolement des futurs déchets qui seront déposés dans le casier, différents matériaux vont être superposés :
- un géotextile anti-poinçonnant,
- une membrane d’étanchéité,
- une couche drainante de gravier de 50 cm servant à récupérer les lixiviats au fond du casier,
- des drains posés dans la couche de gravier drainant,
- un géotextile anti-poinçonnant.
Limiter le temps de séjour des eaux en fond de casier et limiter les infiltrations dans le massif des déchets
Les eaux de pluie qui tombent sur les déchets s’infiltrent dans le massif et sont retenues au fond par la géomembrane. Cette eau dénommée lixiviat, est fortement polluée par sont contact prolongé avec les déchets, mais ne s’accumule pas au fond du casier : elle est extraite par pompage continu grâce à des puits forés dans les déchets.
Certaines parties du site, sont recouvertes d’une membrane plastique temporaire pour limiter l’infiltration des eaux, avant d’être totalement réaménagées par une couverture de terre qui réduira efficacement les infiltrations d’eau de pluie : une eau non infiltrée est une eau non polluée qui n’aura pas été en contact avec les déchets.
Vue aérienne du site de l’ISDND
Traitement des eaux polluées (lixiviats)
On appelle lixiviat l’eau de pluie qui se s’est infiltrée parmi les déchets du casier en exploitation. Cette eau est pompée puis stockée dans un bassin pour être traitée.
Le traitement se fait par un procédé biologique (des micro-organismes vont dégrader une partie des polluants) puis par filtration et enfin traitement au charbon actif.
L’eau est ensuite rejetée en milieu naturel par un fossé conduisant au cours d’eau Schiffersbach.
En plus d’un contrôle quotidien en interne, des suivis trimestriels sont réalisés par un laboratoire externe pour garantir des rejets répondant aux normes en vigueur.
Valorisation du biogaz
Le gaz est issu de la dégradation des déchets dans les casiers. Il est pompé à travers un système de puits et est acheminé au moteur de valorisation. Avant cela le gaz doit être épuré (traitement charbon actif), puis séché et ensuite envoyé dans le moteur.
Le moteur en fonctionnement fait tourner une génératrice qui produit de l’électricité ensuite vendue à ÉS.
Si le moteur est à l’arrêt le gaz est acheminé à une torchère pour être brûlé.
Les rejets du moteur sont également contrôlés tous les trimestres.