Que font les Français de leurs déchets verts ?
D’après un sondage de l’ADEME, plus de la moitié les compostent ou les déposent en déchèterie, mais 15 % des répondants affirment les brûler. Cette pratique génère une forte pollution, c’est pourquoi, elle est interdite.
Risques pour la santé
En plus d’engendrer des troubles du voisinage par libération d’odeurs, brûler ses déchets verts dans son jardin présente un haut risque d’incendie.
Par ailleurs, les fumées générées contiennent de nombreux polluants toxiques pour l’organisme tels que les oxydes d’azote, du monoxyde de carbone ou encore des composés cancérigènes tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
En France, la pollution de l’air par les substances toxiques est responsable de 48 000 décès par an (Étude Santé Publique France)
Risques pour l’environnement
La combustion des déchets verts à l’air libre n’est pas optimale et engendre de la pollution par production de fumée. Brûler un mélange de déchets verts humides, de bois traité et de résidus de plastique aggrave la toxicité des fumées.
Brûler 50 kg de déchets verts émet autant de particules que 13 000 km parcourus par une voiture diesel récente et que l’incinération des déchets produits sur le territoire du SMICTOM pendant 1 mois et demi à l’usine de valorisation énergétique de Schweighouse-sur-Moder.
Et le bois de chauffage ?
Dans les cheminées domestiques, avec du bois sec et de bonne qualité, toutes les conditions sont réunies pour que la combustion se fasse de façon performante en limitant la production de fumée toxique.
Risques pour votre porte-monnaie
En cas de non-respect, les services d’hygiène de votre mairie peuvent être alertés. L’usager brûlant ses déchets risque une amende de 450 € et d’être sanctionné pour nuisances olfactives.
De même, abandonner ses déchets verts dans la nature risque de polluer les eaux de surfaces par production de lixiviat. La sanction encourue pour cette pratique peut aller jusqu’à 1 500 € d’amende avec confiscation du véhicule ayant servi au transport.
Quelles sont les alternatives ?
Valoriser les déchets verts au jardin
Le compostage
En plus de réduire d’au moins 1/3 vos ordures ménagères en y intégrant vos déchets alimentaires, le compost peut accueillir les déchets du jardin (feuilles mortes, tontes, tailles de haies…). Quelques mois plus tard, une fois que toutes les petites bêtes du compost ont bien travaillé, vous obtenez un engrais de qualité pour votre potager.
Vous avez un jardin mais ne possédez pas encore de composteur ?
Faites-en l’acquisition pour seulement 30 € auprès de votre Communauté de communes.
Vous ne savez pas comment réaliser un compost ?
Consultez notre guide ou celui de l’ADEME.
La tonte mulching
Il s’agit tout simplement de ne pas ramasser l’herbe lors de la tonte de votre pelouse. Le sol sera ainsi nourri et préservé de la sécheresse.
Le paillage
Utilisez vos feuilles mortes, tontes de pelouse sèche et vos brindilles pour pailler votre potager, les pieds de vos arbres fruitiers ou vos massifs floraux. Le paillage permet de conserver l’humidité, protéger du froid et des mauvaises herbes tout en apportant des nutriments aux plantes.
Apporter ses déchets verts en déchèterie
Des bennes déchets verts sont accessibles en déchèterie pour accueillir vos tailles de haies et d’élagage. Les branches seront triées puis broyées pour former du compost.
Même si la quantité de déchets verts collectée en déchèterie a baissé de 25 % entre 2016 et 2021, ce type de déchet reste le plus important en terme de tonnages. C’est pourquoi, le flux des végétaux fait l’objet de l’un des axes d’actions du Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA).
Images : Flaticon, SMICTOM Nord Alsace, Adobe Stock